Costa Rica, un monde tout en couleurs

Le Costa Rica est le seul pays d’Amérique centrale figurant sur ma liste de pays visités, alors permettez-moi de m’en vanter un peu =).

C’est à l’occasion du spring break 2013 que je m’y rends avec un groupe d’amis de l’université de Santa Barbara. Comme nous n’avions qu’une semaine pour en profiter, et que le voyage pour y arriver prenait une journée entière (oui, même des USA...), nous avions scrupuleusement planifié notre périple à l’avance ! Zoom sur ces quelques endroits visités et ce pays magnifique que l’on surnomme « la Suisse de l’Amérique centrale ».

LE POINT GEO

Mais d’ailleurs pourquoi un tel surnom ? Le Costa Rica est assurément le pays le plus développé économiquement de toute l’Amérique Centrale, mais aussi le plus stable politiquement. Cela en fait-il pour autant un pays « riche » selon l’acceptation occidentale du terme ? Il faut nuancer : le Costa Rica n’est pas si riche que cela. En témoignent l’état de certaines habitations et des infrastructures, des déchets présents sur le bas-côté des routes, des routes non bétonnées qui servent pourtant de liaisons principales... Mais ce qu’il faut surtout retenir du Costa Rica, c’est l’allégresse de ses habitants. Les Costa-Ricains sont des gens simples et heureux de vivre et on retrouve cette caractéristique dans leur dicton national « Pura Vida » : la joie de vivre, tout simplement.

Caractéristiques géographiques du pays :

Le Costa Rica et plus précisement sa capitale San José se situe à 9° de latitude Nord, ce qui lui confère un climat sub-équatorial. Malgré cela, on observe l’existence d’une saison sèche (de décembre à avril) et d’une saison humide (de mai à novembre) plutôt caractéristique du climat tropical. On dénombre alors une grande variété de paysages : forêts luxuriantes et sempervirentes (la « jungle » à proprement parler), chaines de montagne et plateaux où la température se refroidit sensiblement, plaines tropicales chaudes et humides et plages magnifiques de style caribéen digne des plus belles cartes postales. Enfin, le Costa Rica se situant à la lisière de plaques tectoniques, il comporte une chaine volcanique au sein de laquelle on trouve plusieurs volcans actifs. J’y reviendrai plus tard car comprenez bien que ce détail géographique m’intéresse particulièrement !

Une semaine au Costa Rica

Organisation du voyage :

La période du voyage choisie fut fin mars, donc encore en saison « sèche » (je mets volontairement ce mot entre guillemets, vous comprendrez pourquoi) et nous avons décidé de faire un circuit pour nous rendre dans trois endroits différents :

• Arrivée à San José, la capitale que nous n’avons malheureusement pas eu le temps de visiter.
• Départ le lendemain pour La Fortuna, une ville située au pied d’un volcan actif depuis 1968
• Puis direction les plateaux de Monteverde où le climat frais et humide fut propice au développement de la « cloud forest », une forêt tropicale magnifique cachée dans un brouillard quasi-permanent.
• Enfin, la petite ville de Montezuma, située sur la péninsule de Nicoya (côte Pacifique) avec ses plages de sables fins et ses réserves naturelles à proximité.

Le Volcan Arenal, star de la région

Première étape : La Fortuna

Dès le lendemain à 5h suivant notre arrivée, départ pour le nord du pays et le village de « La Fortuna ». Ce petit nom, dont la traduction n’a pas besoin d’être faite il me semble, est loin d’être anodin. Le village tire son nom et aussi sa renommée de sa proximité avec le volcan Arenal, actif depuis 1968. Par sa forme en cône surmontée d’un cratère presque parfait, il nous offre une image conforme à celle rêvée par les touristes qui viennent pour l’admirer. Et il ne s’agit pas d’admirer qu’une simple montagne « trouée » au sommet mais de s’approcher d’une force de la nature potentiellement dangereuse, puisque le volcan est actif et émet régulièrement des émanations de gaz, de cendres et de lave.

Le volcan, parlons-en ! Car il s’agit d’un type bien particulier. Les volcanologues opposent d’habitude deux types de volcans :

- Les volcans de type effusif (ou "volcans rouges") produisant majoritairement de la lave fluide tels que les volcans Hawaiiens qui en sont un parfait exemple.

- Les volcans explosifs (ou "volcans gris") dont le magma, beaucoup plus visqueux, bouche le cratère du volcan qui relâche cette pression en produisant une explosion qui projette différent types de matériaux : des blocs volcaniques, des cendres, des nuées ardentes (mélange de cendres et de gaz à très haute température...). Ce sont les plus dangereux !  Un exemple : le Mont St Helens aux Etats-Unis, tristement célèbre depuis son explosion en 1980 qui provoqua la mort de 57 personnes.

Eh bien, le volcan Arenal est en réalité un mélange des deux ! Il s’agit d’un stratovolcan, caractérisque des zones de subduction (contact entre deux plaques tectoniques, la plaque océanique passant sous la plaque continentale). Le volcan produira donc un mélange de tout : lave plutôt fluide ou plutôt visqueuse selon les périodes, gaz, projections volcaniques en tout genre... La phase eruptive du volcan Arenal, dans laquelle nous sommes aujourd’hui, a débuté son activité par une phase explosive, ce qui coûta la vie à 78 personnes...

Les différents types de volcanisme - Source : www.aucoeurdelaplanete.com

Notre stratovolcan l'Arenal est généré par un mécanisme de subduction (de la plaque Cocos passant sous la plaque Nord-Américaine), comme schématisé à droite de cette image. Au centre des plaques tectoniques, il existe également le volcanisme de point chaud, formant des "volcans boucliers" tels ceux que l'on retrouve à Hawaii (voir l'article sur Hawaii, The Aloha State : http://regards-geographiques.over-blog.com/2015/07/hawaii-the-aloha-state.html).

Au programme de la journée : balade en forêt autour du volcan afin de découvrir la faune et la flore de cette « jungle volcanique » puis détente aux thermes dont les sources d’eaux chaudes sont directement issues de l’activité volcanique.

Deuxième étape : Monteverde

Le village de Monteverde est une des étapes incontournables du Costa Rica puisqu’il se situe à proximité de la « Cloud Forest » : une forêt tropicale se situant à plus de 1000 m d’altitude et lui conférant un climat frais, sujet à un fréquent brouillard (d’où son appellation). La température dans cette province excède rarement les 20°C, du fait de l’altitude. Le climat est généralement surnommé « l’éternel printemps » à cause de ces températures quasi-constantes toute l’année.

Au programme dans la région de Monteverde : ballade dans la Cloud Forest et parcours en tyrolienne, ballade de nuit pour observer les animaux nocturnes (serpents, paresseux etc.), découverte d’une plantation de café.

Balade dans la Cloud Forest de Monteverde

Un raton-laveur Costa-ricain

La plantation de café de Monteverde

Troisième étape : Montezuma

Nous ne pouvions pas terminer ce séjour sans passer par la côte et flemmarder sur une des magnifiques plages tropicales du Costa Rica. Nous avons donc choisi de nous rendre sur la côte Pacifique avec comme destination principale le village de Montezuma, situé sur la péninsule de Nicoya, accessible par un ferry depuis Puntarenas.

Au programme à Montezuma : détente sur la plage (bien évidemment), sortie snorkelling sur l’ile de la Tortuga (Mais pourquoi on a plus de rhum ???), petite randonnée dans la réserve de Cabo Blanco à la découverte (encore) de la faune et la flore locale.

La plage de Montezuma

Un gros lézard

Comments

[Audrey]

Trop bien !
Pourquoi les volcans sur les subductions sont a la fois gris et rouge ? Est ce que tout les volcans de subductions sont des stratovolcans ? Et je comprend pas ce volcan bouclier. Il a un mécanisme particulier ?