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Egypte, terre des miracles

Publié le par Amy B Dlm

Voyage Juin 2012

Imaginez... Sous un soleil de plomb en plein mois de juin, le mercure dépassant les 40°C à l’ombre, vous traversez le désert. Tout autour de vous n’est que pierres, sable et seul le ciel bleu impose son contraste dans ce paysage uniforme. Soudain, comme un mirage, vous apercevez de la verdure à l’horizon et en quelques centaines de mètres seulement, c’est tout le paysage qui se transforme. De part et d’autres, vous êtes entouré de dizaines de cultures différentes, l’habitat se densifie, des enfants jouent avec un ballon et on croise des hommes montés à dos d’âne sur le côté de la route. La simple vue de ce paysage verdoyant et diversifié vous procure une sensation de fraicheur. Au bout du chemin, le fleuve immense et impétueux s’impose, les rayons du soleil s’y reflétant comme des milliers d’éclats scintillants. Vous êtes arrivés dans la plus grande oasis du monde : la vallée du Nil.

Egypte, terre des miracles
Egypte, terre des miracles
Egypte, terre des miracles
La vallée du Nil dans les environs de Luxor (image Google Earth)

La vallée du Nil dans les environs de Luxor (image Google Earth)

Luxor (anciennement Thèbes) est généralement le point de départ pour explorer les prémices de la civilisation Egyptienne et faire un petit voyage dans le temps. On remonte alors le Nil vers la Haute Egypte qui nous dévoile tous ses secrets : les temples, centres religieux de l’Egypte ancienne où les prêtres communiquaient avec les nombreuses divinités de la mythologie égyptienne.

Le temple de Karnak est le plus grand de tous. Il comporte en réalité plusieurs temples en un seul. Sa construction s’étale sur plusieurs dynasties de pharaons, comme une façon de laisser une trace sur terre de leur puissance après leur mort. Le plus surprenant concernant la construction de ces temples est l’extrême efficacité des ouvriers ayant bâti sans relâche des murs de pierres qui pouvaient atteindre alors plusieurs dizaines de mètres de haut. En effet, même avec les moyens techniques dont nous disposons aujourd’hui, nous n’arriverions pas à bâtir des édifices aussi imposants avec la même rapidité. Cela fait partie des nombreux mystères de l’Egypte antique non résolus à ce jour.

L'entrée du temple de Karnak avec son allée de Sphinx

L'entrée du temple de Karnak avec son allée de Sphinx

Bas reliefs - Temple de Karnak

Bas reliefs - Temple de Karnak

Temple de Karnak

Temple de Karnak

Statue de Ramsès II et de la Grande Epouse Royale - Temple de Karnak

Statue de Ramsès II et de la Grande Epouse Royale - Temple de Karnak

Salle hypostyle - Temple de Karnak

Salle hypostyle - Temple de Karnak

C’est sans parler, bien sûr, de la richesse architecturale de leurs constructions, ni du niveau de détails présents sur l’intégralité des murs et des plafonds. Chaque pierre de l’édifice était soigneusement creusée, décorée et peinte. Rien n’était laissé au hasard. A ce titre, on parle souvent de « l’art égyptien ». En réalité, l’art dans l’Egypte ancienne n’existe pas. L’intégralité des ornements ou décorations présents dans les temples ou les monuments funéraires avaient une fonction qui leur était propre. On ne peut donc pas parler d’art dans la mesure où ces dessins et autres sculpture n’étaient pas conçus « pour faire joli ».

Egypte, terre des miracles

Pour les Egyptiens du temps des pharaons, la mort n’existe pas. Le temps passé sur Terre n’est en réalité qu’un passage vers une seconde vie dans l’au-delà. Le soleil était considéré comme une divinité et sa course d’Est en Ouest symbolisait le temps de la vie sur Terre. C’est pour cette raison que l’on distingue la rive Est du Nil, dont les édifices religieux avaient pour fonction de célébrer le culte de la vie, et la rive Ouest, où l’on trouve les temples funéraires ainsi que les tombeaux.

Le temple de Ramsès III est un exemple de temple funéraire. Dans l’enceinte du monument, c’est l’omniprésence du pharaon qui en est à l’origine que l’on retrouve partout et sous diverses formes : des illustrations de ses principaux accomplissements comme par exemple les batailles qu’il a mené, des statuts géantes en granite symbolisant sa puissance, ou encore des représentations du pharaon avec certaines divinités.

Illustration d'une bataille de Ramsès III - Temple funéraire de Ramsès III

Illustration d'une bataille de Ramsès III - Temple funéraire de Ramsès III

Temple funéraire de Ramsès III - Observez les couleurs !!

Temple funéraire de Ramsès III - Observez les couleurs !!

Toujours sur la rive ouest de Thèbes, à la lisière des cultures et du désert, se trouvent les demeures d’éternité des anciens rois d’Egypte : la vallée des rois. Pour les pharaons du Nouvel Empire, le temps des pyramides est révolu et l’on choisit de creuser directement la terre pour la construction des tombeaux. A cette époque où les pillages étaient légions, le but est évidemment de garder les sépultures ainsi que leurs trésors « cachés » du reste de la civilisation. Toutefois, on distingue un indice dans le paysage : la vallée des rois est dominée par une colline à forme pyramidale.

La visite de la vallée des rois fut de loin ma préférée. Lorsque je pénétrai dans la vallée pour la première fois, à l’âge de 10 ans seulement, je me souviens avoir ressenti toute l’intensité du poids de l’histoire qui se dégageait de ce lieu énigmatique. J’étais fascinée avant même de visiter la première tombe. Peut-être cela vient-il du fait que ce lieu fut habité par des rois d’un ancien temps, pendant plusieurs millénaires. A mon regret, mais aussi pour le bien de ce lieu sacré, les photos n’étaient pas permises, je n’ai donc aucune photo de mon lieu favori en Egypte à partager.

Rive Ouest du Nil

Rive Ouest du Nil

J’ai visité l’Egypte à deux saisons différentes : la première fois en hiver au mois de décembre, saison durant laquelle les températures sont agréables (environ 25°C) et la seconde fois au mois de juin au cœur de la saison aride (entre 40 et 45°C). J’ai préféré l’été. Pourquoi ? En voici les raisons : les touristes préférant généralement les températures douces arrivent en masse durant l’hiver et c’est donc parfois difficile de profiter réellement de ses visites quand un groupe d’une quarantaine de personnes arrive pile au moment où l’on est en train d’admirer un monument particulier. En été, les foules sont plus rares. Deuxième raison : j’avais envie de faire l’expérience de ce climat impitoyable et ainsi de comprendre les conditions de vie des Egyptiens durant la saison chaude. Le défi fut relevé avec 43°C à Luxor au mois de juin. On a littéralement l’impression d’être dans un four, même le vent est brulant. Pas question de quitter l’intérieur des bâtiments ou des véhicules sans une bouteille d’eau à la main sous peine de se retrouver déshydraté en quelques minutes seulement ! Mais bon, je suis peut-être folle, mais j’ai adoré ! Cela contribuait à donner un peu plus d’authenticité à mon voyage.

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F
J'y suis arrivé de nuit. Ma première vision de ce spectacle a donc été le lendemain matin au réveil : j'ai ouvert les rideau et j'ai découvert le Nil. Le choc.
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